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Radio voix du salut RVS
Découverte Musicale
Quel mal il y a-t-il à porter des bijoux, ce n’est pas une question de salut ?
Alors que certains n’y voient aucun inconvénient, d’autres considèrent cela comme une transgression. Quelle position adopter dans l’église face à ceux qui éprouvent un besoin de se parer de chaînes, bracelets, colliers, boucles d’oreilles, gourmettes, vêtements de marque et autres ornements, pour être beaux, belles, élégants, et peut-être reconnus?
Il fut une époque où il était acquis pour tout adventiste du 7ème jour, aux Antilles, que le non port des bijoux était une affaire «normale et naturelle». Etre adventiste voulait dire ne pas porter de bijoux. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Car, ils sont nombreux, ceux et celles qui remettent en question cette position ou tradition.
Certes ce n’est pas encore la majorité, mais cela pourrait bien l’être un jour si rien n’était dit ou fait. Actuellement, bon nombre s’affichent dans et hors de l’Eglise avec leur parure, d’or, d’argent, de plastique, etc., bien décidés à revendiquer d’autres valeurs.
il y a de cela quelques années on pouvait désigner n’importe lequel des adventistes par son apparence extérieure, son refus de boire de l’alcool ou d’autres boissons alcoolisées, sa consommation ou non d’aliments, son langage, son refus de fréquenter certains lieux. Aujourd’hui ce n’est plus tellement le cas .Tout un groupe de la nouvelle généralion semble s’être affranchi de ces interdits et restrictions». Le vécu chrétien adventiste du septième jour n’est plus tout à fait le même à bien des égards. Pour tous ces nouveaux adeptes, ce n’est
pas ce qui sauve: l’essentiel c’est de faire un usage modéré. La position de l’abstinence semble de plus en plus remise en question. Quelle position adopter face à ces nouvelles tendances ?
S’il est vrai que la rigueur et le légalisme d’autrefois ont fait beaucoup de tort, n’est-on pas cependant allé trop loin dans le libéralisme ou l’affranchissement d’aujourd’hui ? Nous n’avons aucun doute quand au fait que nous sommes sauvés par la foi et non par les oeuvres aussi bonnes soient-elles. La Parole nous enseigne que toutes les fois où nous plaçons la vie chrétienne pratique sur le terrain de la rédemption pour faire valoir un mérite quelconque, nous sommes dans le légalisme pur et dur. Placer celle- ci sur la balance du salut comme poids légal, afin de peser notre acceptation morale auprès de Dieu, c’est faire dire à certains que ceux qui ont su s’alléger du poids des bijoux, et autres pratiques «condamnables» auraient plus de chance d’être sauvés que d’autres, Il est clair que cela ne relève pas de l’évangile de Jésus-Christ et de ce que ses apôtres et prophètes ont enseigné.
S’il faut continuer à parler en termes de balance et de celle du jugement en particulier, nous dirions, de toute façon, que sur les plateaux de celle-ci il ne peut y avoir que Christ et Christ en moi. Seul Christ en moi d’un côté et Christ seul de l’autre côté donne un équilibre salutaire à cette balance divine.
«Personne ne peut, en regardant en soi, trouver quoi que ce soit dans son caractère qui soit de nature à le recommander à Dieu ou lui donner l’assurance qu’il sera favorablement reçu. Ce n’est que par l’intermédiaire de Jésus, donné par le Père pour le salut du monde, que le pécheur peut avoir accès auprès de Dieu. Jésus est notre seul Rédempteur, avocat et Médiateur ; en lui seul réside notre espoir de pardon, de paix et de justice.>>Ellen White, Message Choisis, Vol I, p.390,391.
Saint Paul déclare:
J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. Gal 2,20.
Attirer les regards
Ainsi, ceux en qui le Christ vit ont, quelque part, choisi de le laisser se manifester dans tous les aspects de leur existence. Ils ont librement choisi de faire en sorte qu’à travers eux il donne de lui et de son Eglise, au monde, une image, des signes et des indices de reconnaissance ou d’identification.
Or, il me semble que cela passe nécessairement par des attitudes morales, des pratiques vestimentaires, sociales, culturelles, sanitaires et autres qui disent à tous qui nous sommes, à qui nous appartenons et les valeurs dans lesquelles nous croyons. En toutes choses le Christ veut être reconnu en nous autant que cela soit humainement possible. Les pratiques cultuelles et culturelles chrétiennes doivent revêtir un caractère et une nature telle qu’elles n’attirent pas l’attention du monde sur l’individu mais sur Christ. Le paradoxe c’est qu’en même temps cet individu doit se distinguer par sa différence afin de pouvoir rendre un témoignage pour Christ. Saint-Exupéry disait: «Si tu diffères de moi, loin de me léser tu m’enrichis. »
Voilà pourquoi l’individu accepte d’adopter un certain nombre de valeurs, de normes, de principes et de pratiques, qui vont affirmer ses choix et laisser transparaître la vie du Christ en lui : vie de renoncement et de confiance totale en Dieu. Luc 9 :23. la vie d’un Christ qui n’avait rien pour attirer les regards. Un Christ empreint d’humilité, de moralité, de simplicité et de modestie. Un Christ qui fait savoir qu’il y a une grosse différence entre le monde et le royaume des cieux.
Le non-port des bijoux, l’abstinence d’alcool, et le refus d’autres pratiques mondaines ou immorales, ne se situeraient- ils donc pas dans ce contexte symbolique du renoncement, de la modestie, du dépouillement, et de l’identification dont le Christ à fait preuve et auquel il invite son Eglise, afin d’indiquer au monde une autre direction? Ce n’est certainement pas en étant semblable au monde que nous attirerons son attention et l’enrichirons. Dans l’apocalypse nous voyons Jésus attirer l’attention sur son Eglise par une femme belle mais simplement vêtue. Par contre, Babylone est vêtue d’habits somptueux, d’écarlate et couverte de bijoux, de perles, de pierres précieuses. Apocalypse 12:1 et 17 :1-6 . Dans la mesure où l’homme regarde d’abord à ce qui frappe les yeux, il me semble que la façon dont ces deux femmes sont habillées donne un signal clair sur la façon dont Jésus aurait aimé que son Eglise se pare dans ce monde non seulement spirituellement mais aussi physiquement. Or si l’Eglise doit attirer l’attention il faut que ce soit à la fois par son message, son amour, son humilité, sa simplicité, sa modestie, sa façon d’être et de vivre. Les enfants de Jésus et ceux de Babylone ne doivent-ils pas se distinguer et non se confondre les uns avec les autres?
Si les fils et filles de Babylone signalent par leur accoutrement, par des signes et modes divers les valeurs auxquelles ils croient, c’est-à-dire matérialisme, libertinage, immoralité, permissivité, syncrétisme, laissez faire, etc., les fils et filles de Dieu peuvent aussi dire haut et fort par leur façon d’être ce auquel ils croient. Ne pas porter de bijoux n’est donc pas, me semble-t-il, un signe de renoncement à la beauté, l’élégance ou à la liberté ; mais plutôt un signe, un drapeau brandi pour dire que l’on refuse es valeurs de Babylone et que l’on est prêt à se dépouiller de tout, pour intégrer et laisser transparaître les valeurs du Christ. C’est ce qui est en soi, ce qui est intérieur qui a de la valeur et non pas ce qui frappe les yeux. N’est-ce pas Christ qui vit en nous?
Un jour dans le royaume j’aurai probablement des pierres précieuses à ne savoir qu’en faire, mais pour l’heure je me place du côté du Christ qui s’est dépouillé de tout, afin de combattre l’esprit matérialiste, égoïste et charnel qui anime l’homme pécheur et le monde babylonien. Je fais alors le choix (et jusqu’à nouvel ordre), de me placer du coté du Christ et de son combat, de m’abstenir de certaines choses, voulant ne jamais donner à Satan l’occasion de s’en servir pour me piéger. La lutte contre le mal passe aussi par là. J’accepte, de me singulariser afin que le monde questionne mes choix et ma démarche, que je puisse lui témoigner mon attachement à Christ et aux valeurs de son royaume.
Un son clair de notre Eglise
Mais quoique l’on dise ou que l’on écrive certains seront d’un avis différent. Alors avec l’apôtre Paul , paraphrasons en disant :
Tel croit pouvoir se passer de bijoux, d’ornement et de luxure, tel autre croit ne pas pouvoir s’en passer…, que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Mais puisque l’on ne vit pas pour soi-même mais pour le Seigneur et que l’Eglise appartienne au Seigneur, que l’on respecte alors l’opinion de l’église locale ou mondiale lorsque avec sa majorité elle aura pris telle ou telle position éthique, morale, cultuelle, culturelle ou théologique.
Ephésiens 4 :1-7
Il ne s’agit pas tant de savoir si oui ou non nous allons porter des bijoux, nous habiller d’une certaine manière, ne pas consommer certains aliments ou boissons, parce que l’Eglise le dit ! Il s’agit de savoir qui vit en nous, quelles sont les valeurs que nous avons choisi d’affirmer par une attitude, une pratique, une habitude, un caractère, un mode de vie. Nous savons où nous allons. Nous n’avons alors ni le mal de bijoux , ou de celui de vivre mais le désir de plaire en toute chose à Christ qui nous a sauvé, et pour lequel nous possédons un profond respect. Alors, en attendant son retour nous restons, où que nous soyons, des témoins et messagers dont la trompette doit donner un son différent, distinct, clair et précis.femme de ta jeunesse » Proverbes 5.18
Écrit par: Parnel Elusme
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