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Radio voix du salut RVS
Découverte Musicale
L’enfer
Le Shéol vs la Géhenne
La confusion entre le shéol et la géhenne est très commune. Le shéol (65 fois
dans l’AT) est un mot traduit le plus souvent par «tombeau, séjour des morts,
enfer, fosse, mort». Selon la Bible, les croyants comme les incroyants vont tous
au shéol (Gn 37:35; 42:38; 44:29, 31; 1 S. 2:6; Jb. 7:9; 14:13; 17:13, 16; Ps
30:3; 49:12-13, 15; 89:49; 139:8; Eccl 9:2, 10; etc.). Jamais le shéol n’est un lieu
de châtiment ou de tourment. Shéol dérive de la racine hébraïque Shilah-«être
tranquille, au repos». Le shéol se trouve sous terre (Nb 16:31-33). C’est un pays
d’obscurité (Jb 10:21-22; 17:13; Ps 49:20; 88:13) de silence (Ps 94:17; 115:17)
et d’inconscience (Eccl 9:5-6, 10) où on attend la résurrection (Jb 21:32; 1 Thé
4:13-18). Les habitants du shéol sont appelés réphaim (8 fois dans l’AT). Ce
nom vient de la racine «s’enfoncer, couler, partir, disparaître» (Jb 26:5; Ps 88:10;
etc.). Dans le NT, il est rendu par hadès-«séjour des morts» (Mt 11:23; 16:18).
Jésus y est allé (Ac 2:27; 1 Co 15:55) et il en a les clefs (Ap 1:18; Ap 6:8). Le
hadès sera détruit dans l’étang de feu (Ap 20:13-14).
Quant au mot géhenne (12 fois NT), il s’agit d’un nom géographique,
littéralement, le «ravin de Hinnon», qui se trouve au sud de Jérusalem. C’était un
lieu de sacrifices d’enfants (2 R 16:3; 21:6; 23:10) qui devint une gigantesque
foyer où brûlèrent les corps des 185,000 assyriens (Es 30:31-33; 37:36). La
géhenne est aussi appelée la vallée de l’étrangleur (Jr 7:32-33). Flavius Josèphe
raconte que les corps des Juifs morts en 70 après J.-C. y ont été amoncelés.
Pour Jésus, la géhenne est un symbole du lieu de châtiment des méchants (Mt.
5:22; 23:33; cf. Mt 10:28; Lc 12:5; Mt 25:41, 46). Jésus souligne que les
méchants iront à la géhenne avec tout leur corps (Mt 5:29-30; 18:8-9). La
géhenne est aussi appelé «deuxième mort» (Ap 2:11; 20:6, 14; 21:8). D’ailleurs,
les méchants ne seront punis qu’après le jour du jugement (2 P. 2:9; 3:7), ce qui
est logique.
Le mot enfer dérive du latin infernos, terme qui a été inventé par Jérôme pour
traduire le mot shéol. Infer-nos signifie littéralement «au-dessous de nous». Si
l’on s’en tient au sens littéral du mot, nous pouvons dire que, lorsqu’ils meurent,
tous les êtres humains vont en «enfer», puisqu’ils vont tous au tombeau. Tandis
que la géhenne n’est pas la «non-existence» mais une destruction totale et
définitive.
Le feu éternel
Voyons maintenant des textes qui parlent du feu éternel :
Jd 7 parle des villes de Sodome et Gomorrhe détruites par «le feu éternel». Ces
villes se trouvaient au nord de la mer morte, brûlent-elles encore ? Y a-t-il un site
touristique en Palestine où l’on peut aller observer les sodomites en train de
brûler ? Non, pas du tout, elles ont été réduites à cendre (2 P 2:6). Mais alors, le
feu n’était-il pas «éternel» ? Oui, éternel dans ses effets mais pas dans sa durée.
Jésus parle de la géhenne comme ayant «un feu qui ne s’éteint pas» (Mr
9:45,48; cf. Es. 66:24; Mt 3:12; Lc 3:17) et où l’on va avec nos mains nos pieds,
nos yeux, etc. (Mc 9:43). La même expression est employée pour la destruction
de Jérusalem (Jr 17:27; cf. Es 7:20; 2 Chr 36:17) par les Babyloniens (Jr 52:12-
13; cf. Ne 1:3), pour l’incendie de la forêt du Néguev (Ez. 21:3-4) ou pour celui
de la ville de Béthel (Am. 5:5-6). Mais aucun de ces incendies ne persiste
encore. Il faut comprendre donc que ce feu ne s’éteint pas tant qu’il reste
quelque chose à brûler. Es. 66:24 dit «car leur ver ne mourra point, et leur feu ne
s’éteindra point». L’image du ver est mentionné ici car ils se décomposent
comme les corps qui n’ont pas de sépulture (Jr 25:33; Es 14:11; Jb 7:5; 17:14;
Ac 12:23). Notez d’ailleurs que les vers agissent sur des cadavres et non pas sur
des «âmes» sans corps.Comme cela a été dit, aionion signifie littéralement «jusqu’à la fin de la vie» et
non pas «pour toujours».
Les lamentations
Les «pleurs» et «grincements de dents» (Mt 8:12; 22:13; 24:51; 25:30) se
trouvent toujours dans le contexte de la séparation, ou exclusion, qui a lieu lors
du jugement dernier. Ces deux phrases dérivent des textes de l’AT qui parlent du
«jour du Seigneur» (Soph 1:14; Ps 112:10). Elles reflètent la tristesse et la
terreur des condamnés (les pleurs) à cause de l’imminence du jugement divin et
la rage (grincement des dents) envers les rachetés, qui serons bénis pour
toujours, et envers Dieu.
Voyons maintenant Ap 14:10-11. Voilà un texte qui est souvent mal interprété, à
cause d’une méconnaissance totale des images de l’AT auxquelles Jean recourt
pour faire comprendre le désastre inimaginable qui résulte du rejet de Dieu.
Cette annonce du jugement divin sur les apostats qui adorent la bête présente 3
éléments :
a) «Le déversement de la coupe de la colère de Dieu» : Ceci est un
symbole vétérotestamentaire du jugement divin (Es 51:17, 22; Jr
25:15-38; Ps. 60:3; 75:8). Cette coupe est donnée sans mélange
pour qu’elle soit plus toxique (Ab 16; cf. Jr. 25:18, 27, 33). La coupe
de la colère de Dieu est également donnée à Babylone, il en
résulte «la mort, le deuil, la famine» et la destruction par le feu (Ap
18:6, 8). Nous pouvons donc croire que la fin de Babylone, détruite
par le feu, correspond aussi à la fin de ceux qui boiront la coupe de
la colère de Dieu.
b) «Le tourment dans le souffre et le feu» et «la fumée qui monte
aux siècles des siècles». L’expression «le tourment dans le soufre
et le feu» est une allusion directe à la destruction de Sodome et
Gomorrhe (Gn. 19) qui est par ailleurs l’image d’un anéantissement
totale (Jb 18:15-17; Es 30:33; Ez 38:22). Esaïe décrit le sort
d’Édom dans un langage tout-à-fait similaire: «Les torrents d’Edom
seront changés en poix, Et sa poussière en soufre; Et sa terre sera
comme de la poix qui brûle. Elle ne s’éteindra ni jour ni nuit, la
fumée s’en élèvera éternellement» (Es 34:9-10). Dans les deux
passages, nous trouvons un feu qui ne s’éteint ni jour ni nuit, le
soufre et la fumée qui s’élèvent éternellement. Cela veut-il dire
qu’Édom brûle encore ? Le verset répond lui-même à cette
question : «d’âge en âge elle sera désolée, A tout jamais personne
n’y passera». À l’évidence, le feu qui ne s’éteint pas et la fumée qui
s’élève éternellement, ne sont que des métaphores symbolisant
une destruction complète et définitive. Cette conclusion est
confirmée par l’imagerie qu’emploie l’apôtre Jean décrivant le sort
de Babylone. La ville «sera consumée par le feu» (Ap 18:8) et «sa
fumée monte aux siècles des siècles» (Ap 19:3).
Babylone brûlerat-elle pour toute éternité ? Non, car les marins et les rois disent
que, «en une seule heure est venu ton jugement… on ne la
retrouvera plus» (Ap 18:10-21). Ainsi, il devient avéré que le
tourment de Babylone dont la «fumée monte aux siècles des
siècles» représente une destruction complète de la ville car «on ne
la retrouvera plus». L’expression aionas aionon «d’âge en âge,
aux siècles des siècles» désigne donc un temps long et
indéterminé (deuxième sens dans les dictionnaires) mais non pas
illimité.
c) «Ils n’ont de repos ni jour ni nuit». Cette phrase fait-elle
référence au tourment éternel de l’enfer ? Non, elle fait allusion à la
continuité et non pas à la durée éternelle de l’action. L’apôtre Jean
emploie la phrase «jour et nuit» pour décrire : les prières des
quatre être vivants (Ap 4:8), le service des martyrs (Ap 7:15), les
accusations de Satan (Ap 12:10) et le tourment de la fausse trinité
dans l’étang de feu (Ap. 20:10). Satan étant dans l’étang de feu,
pourrait-il continuer à accuser les justes ? Nous disons donc avec
H. E. Guillebaud que «certainement cette phrase qui parle d’une
souffrance sans interruption de ceux qui suivent la bête veut dire
qu’elle est continuelle et non qu’elle dure pour toujours».
Par ailleurs, la Bible dit clairement que les méchants brûleront rapidement :
«comme du chaume… sans laisser de racine ni de rameau» (Ma 4:1), «ils
deviendront comme de la cendre» (Ma 4:3; Mt 13:30, 40; 2 Pi 3:10), «réduits à
rien» (Es 41:11-12; Ps 73:19-20, 27), «comme la fumée» (Ps 37:10, 20; 68:3;
94:23; cf. Ab 16), «retranchés» (Ps 37:9, 20, 34, 38), «dévorés» (Ps. 21:10; Ap
20:9; Hb 10:27), «détruits» (Ps 145:20; 2 Thé 1:9; Hb 2:14), rien ne subsiste (Es
41:11-12), «consumés» (Ps 104:35). Le psalmiste écrit : «tu détruis le méchant,
Tu effaces leur nom pour toujours et à perpétuité. Plus d’ennemis! Des ruines
éternelles!» (Ps 9:5-6; Ps 92:8).
L’étang de feu
Enfin, voyons la description du châtiment dernier qui est appelé «l’étang de feu»
(Ap. 19:20; 20:10, 14, 15). La question est de savoir si l’étang de feu représente
un lieu qui brûle pour toujours ou bien s’il symbolise une éradication permanente
du péché et des pécheurs ? 5 raisons nous permettent d’affirmer qu’il ne s’agit
pas d’une souffrance éternelle.
a) La Bête et le faux prophète, qui symbolisent une fausse religion
et un gouvernement persécuteur, ne peuvent pas souffrir pour
l’éternité, car il s’agit d’institutions et non pas de personnes.
b) L’image de la destruction de Satan et de ses anges dévorés par
le feu du ciel est une image reprise de l’AT (cf. 2 R 1:10; Ez 38:22;
39:6, 16) où tous les méchants sont détruits. Satan brûlera le plus
longtemps, il brûlera jusqu’au siècle des siècles, jusqu’à être réduit
en cendre (Ez 28:14-19).
c) Le feu ne peut dévorer que des êtres physiques et non pas des
esprits.
d) La mort et le séjour des morts ne peuvent pas souffrir. Noter par
ailleurs que Ap 21:4 dit que «la mort ne sera plus» donc elle sera
détruite dans l’étang de feu. Le but de étang de feu est donc
l’anéantissement.
e) L’étang de feu est la seconde mort (Ap 20:14; cf. 21:8). La
deuxième mort est l’antithèse de la «vie éternelle», elle est donc
«la mort éternelle» et non pas une simple séparation consciente et
éternelle de Dieu. La seconde mort diffère de la première mort non
dans sa nature mais dans ses résultats. La première mort est un
sommeil temporaire car elle est suivie par la résurrection. En
revanche, la seconde mort est une destruction permanente et
irréversible car il n’y aura plus aucun réveil (Jr 51:39, 57).
L’enfer où et quand ?
Quand : Jésus dit en Mt 13:37-43 que le châtiment de méchants sera à «la fin du
monde», lors du retour de Jésus (Mt 16:27). Les méchants seront châtiés après
le jugement (2 P. 2:9), au dernier jour (Jn 12:48) et non pas à leur mort. Ils seront
jugés selon ses œuvres (Ap. 20:2, 9, 12-15). Entre leur mort et leur résurrection
les morts restent au sépulcre (Jn. 5:28-29).
Où : ils châtiera sur la terre (Dt 32:22; Es. 24:21-22; 2 P 3:7, 9-10, 12; Ap 20:9,
14-15; cf. 11:31), les méchants «deviendront comme de la cendre sous la plante
de vos pieds» (Ma 4:1, 3), et «les cieux passeront avec fracas, les éléments
embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera
consumée» (2 Pierre 3:10). L’enfer sera donc sur toute la terre, donc l’enfer
n’existe pas encore et il ne durera pour toujours car les saints «hériterons la
terre» (Mt 5:5) et Dieu recréera un nouveau ciel et une nouvelle terre (Ap 21).
Les méchants entreront-il dans l’enfer corporellement et seront-ils détruits
âmes et corps? : «car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres
périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne» (Mt 5:30). Ne
craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme; craignez plutôt
celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. (Mt 10:28). «L’âme
qui pèche, c’est celle qui mourra» (Ez 18:20). Ce sont bien des gens en chair et
en os qui entrent en enfer et qui sont détruits corps et âme. Le feu du ciel
engloutira des personnes vivantes qui seront effacées.
Le diable sera-t-il le maître du feu de l’enfer ? «Et le diable, qui les séduisait,
fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète (Ap
20:10). «Par la multitude de tes iniquités, Par l’injustice de ton commerce, Tu as
profané tes sanctuaires; Je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore, Je te
réduis en cendre sur la terre, Aux yeux de tous ceux qui te regardent. Tous ceux
qui te connaissent parmi les peuples sont dans la stupeur à cause de toi; Tu es
réduit à rien, tu ne seras plus à jamais! (Ez 28:18-19). Pas du tout !
Le diable luimême sera précipité dans le feu et il sera réduit en cendres.
Les problèmes de la croyance non biblique en un enfer éternel :
Implications morales : La croyance en un enfer qui brûle éternellement est
incompatible avec la révélation biblique d’un Dieu d’amour et de justice. Dieu
n’est pas un monstre assoiffé de sang qui crée son propre Auschwitz pour ses
ennemis, doué d’une cruauté inimaginable, en ne leurs permettant même pas de
mourir. S’il en était ainsi, comment pourrait-il être un Dieu d’amour ? Comment
aimer un Dieu qui aime torturer et faire souffrir ? Comme C. Pinnock l’affirme
justement : «Comment les chrétiens peuvent-ils parler d’une divinité si cruelle et
vindicative qui aime infliger une torture éternelle à ses créatures, si pécheresse
soient-elles? Certainement un Dieu qui fait cela est plus proche de Satan que de
Dieu». D’ailleurs cette image de Dieu, était le prétexte des inquisiteurs pour
brûler les condamnés par la «Sainte Mère, l’Église».
Implications Juridiques : Plusieurs pensent que «la théorie non biblique de
l’anéantissement des méchants fait violence à la justice de Dieu». Mais est-il
juste de souffrir éternellement ? Ne s’agit-il pas plutôt de la pire des injustices ?
J. Stott le dit clairement : «Le fondement [de cette justice] est la croyance que
Dieu jugera son peuple « selon leurs œuvres » (Ap. 20:12), ce qui implique que le
châtiment infligé est proportionnel au mal qui a été fait. Ce principe était appliqué
dans les cours de justice juives où les pénalités était limitées à une rétribution
exacte, « vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour
pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour
meurtrissure » (Ex 21:23-25). N’est-ce pas une sérieuse disproportion entre des
péchés commis consciemment pendant la vie terrestre et un tourment
expérimenté consciemment pour toute l’éternité ? Je ne minimise pas la gravité
du péché qui est une rébellion contre Dieu notre Créateur, mais je me demande
si le « tourment conscient éternel » peut être compatible avec la révélation biblique
de la justice Divine». J. Hick, un autre protestant, constate que : «La justice ne
peut jamais exiger pour des péchés finis la peine infinie d’une douleur infinie; ce
tourment sans fin ne pourrait jamais servir un propos positif ou réformateur,
précisément parce qu’il ne finit jamais; et cela rend impossible toute théodicée
cohérente, qui puisse donner aux châtiments du péché et les souffrances
éternelles une place dans la création de Dieu». La notion d’un vengeance
éternelle n’est pas biblique. Puis plusieurs enseignent que c’est lors de la mort
que les uns vont au ciel et les autres à l’enfer, supposons que Hitler, qui est à
l’origine de la mort de plus de 6 millions de personnes, est allé en enfer lors de
sa mort. Alors il aurait évité des milliers d’années de souffrance que Caïn a subit,
et pourtant Caïn, lui, il tua seulement une personne; Cela est donc tout à fait
injuste! La législation mosaïque met une limite à tout châtiment qui pouvait être
infligé pour toute sorte de grief ou péché. Jésus lui-même donne encore une plus
grande limite : «vous avez entendu qu’il a été dit… mais je vous dis» (Mt. 5).
Sous l’éthique de l’évangile, il est impossible de justifier la vision traditionnelle
d’un châtiment éternel et conscient, car il crée un écart trop grand entre les
péchés commis durant la vie et le châtiment à recevoir pendant toute l’éternité.
Pauvres mortels qui ne vivons que 60 à 80 ans et avons beaucoup du mal à
imaginer ce que l’éternité veut dire. Un châtiment éternel signifierait, plus que
des milliards d’années de souffrance et de malheur. D’ailleurs, cette hypothèse
va à l’encontre de la justice, même humaine. La notion du tourment éternel
montre Dieu comme un être vindicatif, en opposition avec ce que Jésus nous a
révélé de l’amour du Père pour les perdus. «Ce que je désire, ce n’est pas que le
méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. Revenez, revenez de
votre mauvaise voie; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël? (Ez 33:11).
Implications Cosmologiques : Il est impossible de réconcilier cette vision avec
la vision prophétique de la nouvelle terre où «il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni
douleur, car les premières choses ont disparu» (Ap 21:4; cf. 1 Co 15:28).
Comment les peines et les cris pourraient-ils être oubliés si l’agonie et l’angoisse
des perdus était si proche et visible comme dans la parabole du riche et de
Lazare (Lc 16:19-31) ? Comment les justes pourraient-ils se réjouir ? Cela ne
gâcherait-il pas leur joie et la paix de la nouvelle terre ? Les rachetés, une fois
dans la gloire, perdraient-ils tout sentiment de compassion et même d’humanité
? Ces vertus y feraient-elles place à un froid stoïcisme ou à la cruauté des
sauvages ? Jean, lors d’une de ses visions, entend un hymne universel de
louange, que ne trouble aucune note discordante. Toutes les créatures qui sont
dans les cieux et sur la terre rendent gloire à Dieu (Ap. 5:13). On n’y entendra
nulle part des réprouvés blasphémer Dieu et se tordre au sein des tourments
éternels, mêlant leurs hurlements aux chants des rachetés. Comme le dit bien J.
Stott : «Comme Dieu pourra-t-il être « tout en tous » (1 Co 15:28) dans tout le sens
du terme si un certain nombre de personnes continue à être rebelle envers lui et
envers son jugement ?». Le propos ultime du plan de salut est l’éradication
définitive du péché et des pécheurs.
Bibliquement, la «parfaite haine» de Dieu n’est pas un synonyme de sadisme. Je
suis navré de devoir le répéter, mais la doctrine d’un enfer éternel fait passer
Dieu pour un affreux tyran, qui plonge tous ceux qui lui déplaisent dans les
flammes de l’enfer où ils endurent des souffrances indicibles et se tordent en des
tourments sans fin, spectacle que l’Éternel est supposé contempler avec
satisfaction. Quoi de plus propre à révolter les sentiments de bonté, de
miséricorde et de justice, que la doctrine selon laquelle les impénitents seront
tourmentés à cause des péchés d’une courte existence, dans le feu et dans le
soufre d’un enfer qui durera aussi longtemps que Dieu lui-même ? Puis, nous
nous révoltons souvent devant le fait de mettre en prison quelqu’un qui n’a pas
encore été jugé, Mais Dieu condamnerait-il des gens sans les avoir jugés ? Et si
par hasard il se trompait, et qu’il condamné des innocents ? L’idée d’un Dieu qui
torture pour l’éternité est une invention diabolique. En montrant Dieu comme le
plus sauvages des terroristes et le plus sanglant des dictateurs le Diable veut
que nous haïssions Dieu. Aujourd’hui, pour des crimes horribles, le gens
réclament la prison à vie, même la peine de mort, mais personne n’a jamais
réclamé la torture éternelle, Dieu serait pire que nous tous ? Sommes nous plus
gentils que Dieu? Même Hitler devrait être considéré comme plus bon que Dieu.
Une des raisons du rejet de la religion chrétienne dans son ensemble, par la
société sécularisée dans laquelle nous vivons est due à cette fausse vision d’un
Dieu vindicatif, qui trouverait son plaisir dans la torture et la souffrance, et qui le
ferait sans aucune limite de temps. Quel avantage Dieu retirerait-il à ce que nous
proclamions qu’il trouve ses délices dans les tortures incessantes des méchants,
qu’il jouit des gémissements, des cris de douleur et des imprécations des
créatures qu’il retient dans les flammes de l’enfer ? Ces cris atroces seraient-ils
une musique pour les oreilles du Dieu d’amour ? L’horreur de Dieu pour le péché
justifierait-elle la perpétuation du mal ? En effet, exaspérés par le désespoir, les
malheureux réprouvés exhaleraient leur fureur en malédictions et en outrages
qui augmenteraient constamment leur culpabilité ! Y a-t-il lieu de s’étonner que
notre miséricordieux Créateur soit craint, redouté et même haï ? Le britannique
S. H. Travis, affirme que s’il devrait être contraint de choisir entre un «châtiment
éternel» et une «immortalité conditionnelle» il choisirait cette dernière. La
première raison qu’il donne de son choix est que «l’immortalité de l’âme n’est
pas une doctrine biblique mais provient de la philosophie grecque.
L’enseignement biblique est celui d’une « immortalité conditionnelle »».
Luis Vicuna
Écrit par: Parnel Elusme
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